Nos revendications

Revendications par rapport à l’aviation

Nous demandons une décroissance radicale de l’aviation pour préserver un avenir vivable, notamment par le biais des mesures suivantes au niveau belge et européen :

  1. Interdire les jets privés, les vols courts et ultra-courts
    C’est-à-dire les vols de moins de 500 km, les vols avec moins de 50 personnes à bord, les vols à vide et les vols domestiques.
  2. Mettre fin aux subventions et aux exemptions de taxes sur le kérosène
    Mettre fin aux subventions et aux aides d’État accordées aux aéroports et aux compagnies aériennes, ainsi qu’aux investissements dans les infrastructures aéronautiques. Il s’agit également de mettre fin au traitement fiscal préférentiel accordé à l’aviation, en taxant le kérosène et les billets d’avion. Utiliser les recettes fiscales pour couvrir les pertes et dommages et subventionner les transports publics de longue distance.
  3. Rendre les transports publics plus abordables que l’avion
    Investir dans des transports publics abordables et durables pour tou.te.s, en particulier dans le transport ferroviaire à longue distance, en Belgique et dans toute l’Europe. Cela nécessite des accords au niveau des infrastructures ainsi que des subventions. Réduire les taxes sur les billets de train pour commencer, et sensibiliser à l’impact climatique de l’avion.
  4. Désengorger le fret aérien en relocalisant les chaînes de production et en stimulant l’économie circulaire, ainsi qu’en transférant le transport de fret vers des moyens de transport durables tels que le rail.
  5. Arrêter toute expansion des aéroports en Belgique
    L’expansion en termes de capacité et de surface, comme à Liège-Bierset et Bruxelles-Zaventem, doit être stoppée afin d’éviter l’impact supplémentaire d’une telle expansion sur le climat et la santé.
  6. Fermer les aéroports régionaux flamands
    Les aéroports régionaux flamands doivent être fermés, comme le suggère l’analyse sociétale coûts-bénéfices commandée par le gouvernement flamand.
  7. Préserver la santé des travailleur.euse.s de l’aéroport, des riverain.e.s, de la faune et de la flore
    Limiter les nuisances sonores et adopter un couvre-feu aérien, c’est-à-dire ne plus faire décoller ou atterrir d’avions entre 22h et 7h. Effectuer des mesures permanentes de la pollution atmosphérique et sonore pour s’assurer du respect des recommandations de l’OMS, et appliquer les normes d’émissions industrielles sur les aéroports également.
  8. Assurer une transition équitable pour les travailleur.euse.s des aéroports
    L’industrie et les autorités doivent engager des négociations et une planification concertée avec les travailleur.euse.s des aéroports, afin de créer des emplois durables et de qualité, avec des conditions et des salaires similaires ou meilleurs, et d’aider les travailleur.euse.s dans la transition vers ces emplois.
  9. Mettre fin au greenwashing de l’industrie, comme la compensation des émissions carbone
    Les systèmes de compensation des émissions carbone et les mensonges verts sur les solutions technologiques permettent à la pollution de se poursuivre parce qu’ils détournent l’attention de la nécessité absolue de réduire les émissions destructrices du trafic aérien.
  10. Interdire les publicités pour l’aviation
    Tout comme les publicités pour les cigarettes sont interdites parce qu’elles nuisent à notre santé, les publicités pour l’aviation doivent être interdites.

    En bref : Nous demandons une décroissance radicale de l’aviation, notamment en mettant fin aux pratiques néfastes telles que les jets privés et les vols courts, l’utilisation excessive du fret aérien, ainsi que les subventions et les allègements fiscaux accordés à l’aviation. Nous devons investir dans des transports publics abordables et durables pour tou.te.s, au lieu d’étendre les aéroports et de maintenir ouverts les aéroports régionaux de Flandre qui battent de l’aile. Nous devons donner la priorité au bien-être de notre planète et de nos concitoyen.ne.s, y compris celleux qui vivent autour des aéroports, mais aussi les travailleur.euse.s des aéroports qui méritent une transition juste vers des emplois qualitatifs durables. Au-delà des pratiques de greenwashing telles que les publicités et la compensation des émissions de carbone, nous devons sensibiliser le public à l’impact climatique de l’avion et aux excellents modes de transport alternatifs dont nous disposons.

Revendications générales

Face à la crise sociale et climatique, la Code Rouge aspire à des changements sociétaux et systémiques. La crise climatique et sociale est déjà une réalité. Il n’y a plus de temps à perdre! Voici nos principales demandes :

  • SORTIR  DES ÉNERGIES FOSSILES
    Pour un avenir viable, nous avons besoin d’une réduction de la consommation globale d’énergie et d’une transition rapide vers les énergies renouvelables.
  • ACCÈS À L’ÉNERGIE POUR TOU·TE·S
    La précarité énergétique est inacceptable. Une énergie accessible pour tout le monde est un droit fondamental. Dans le même temps, les consommations excessives des gros consommateurs doivent être fortement limitées.
  • SOCIALISATION DU SECTEUR DE L’ÉNERGIE
    Pour enclencher les changements nécessaires face à la crise climatique et enrayer l’augmentation des prix, il faut extraire l’énergie des logiques de marché.
  • FIN DES NOUVEAUX PROJETS FOSSILES
    Plus de nouvelles bombes climatiques, comme les projets des pipelines à travers l’Afrique de l’Est ou dans l’Arctique, et arrêt de tous les autres projets inutiles, polluants et destructeurs.
  • GARANTIR DES EMPLOIS DE QUALITÉ DANS UNE UNE ÉCONOMIE DÉCARBONÉE
    Il faut fournir un véritable plan de reconversion pour les travailleurs·euses des industries polluantes en se dirigeant vers une économie circulaire et décarbonée. Les syndicats et les travailleurs·euses doivent être étroitement impliqué·e·s dans l’élaboration de ces plans de transition juste. Il faut par ailleurs diminuer collectivement le temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour diminuer les productions inutiles sans détruire des emplois, et pour reprendre collectivement le contrôle de notre temps et de nos vies.
  • RECONNAÎTRE LES RESPONSABILITÉS HISTORIQUES ET ASSURER DES RÉPARATIONS
    Notre dépendance aux énergies fossiles provoque des conflits, des violations des droits humains et perpétue des logiques (néo)coloniales. Nous devons reconnaître la responsabilité historique des multinationales et états occidentaux/du nord global. Les dommages causés aux communautés doivent faire l’objet de réparations.
  • TAXER LES GROS POLLUEURS ET LES MILLIARDAIRES
    Pour financer cette transition, nous avons besoin d’argent et nous savons qui l’a. Il est temps de forcer les principaux responsables—les plus aisés et les grands pollueurs—à payer leur juste part et mieux répartir les richesses. Les subsides et primes aux pollueurs doivent disparaître.
  • ISOLER NOS MAISONS ET BÂTIMENTS
    Cela réduira les factures d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre et créera de nombreux emplois. Cela nécessite des investissements massifs, en commençant par la rénovation des logements à faible performance énergétique et des logements les plus précaires. Le droit à un logement décent, abordable et salubre doit être garanti. Les logements sociaux sont cruciaux pour y arriver.
  • DES TRANSPORTS PUBLICS ABORDABLES POUR TOU·TE·S ET DE MEILLEURE QUALITÉ
    Investir massivement dans les infrastructures cyclables et piétonnes et dans les transports publics pour les rendre abordables ou gratuits, durables et accessibles à tou·te·s. Limiter l’usage de la voiture, en interdisant les publicités pour les voitures et en supprimant les voitures de société.