Actions passées

2023 - Secteur aérien

Code Rouge versus le secteur aérien: Don’t crash the planet!

Cette fois, Code Rouge s’attaque à l’aviation ! Bien que ce ne soit de secret pour personne que l’aviation est un désastre pour le climat, impose des conditions de travail incertaines et exerce un impact calamiteux sur la nature, l’agriculture et la santé, cette industrie bénéficie toujours de nombreux avantages fiscaux et de subventions se comptant en millions d’euros, lui permettant de croître au-delà des limites planétaires, et ce au bénéfice des 1 %, responsables de plus de la moitié des émissions des vols de passagers. Pourtant, c’est la majorité globale des communautés marginalisées, précarisées et racisées qui en paie le prix. Il est grand temps de freiner l’industrie de l’aviation et de lui faire prendre un virage radical, en donnant la priorité aux personnes et à la planète.

L’industrie aéronautique perturbe le climat

L’aviation est l’un des modes de transport dont l’impact climatique est le plus important. Les avions émettent non seulement du CO2 – qui représente environ 2,5 % des émissions mondiales – mais aussi des oxydes d’azote (NOx), du carbone noir, de la suie et des traînées de condensation, qui contribuent deux fois plus au réchauffement climatique que les émissions de CO2. Au final, l’impact climatique d’un vol peut être jusqu’à 80 fois supérieur à celui d’un trajet en train pour le même itinéraire. Et cet impact climatique augmente d’année en année. Les émissions du secteur aérien augmentent plus rapidement que celles de n’importe quel autre mode de transport, et les prévisions indiquent que les émissions tripleront d’ici 2050 si aucune mesure n’est prise rapidement, ce qui équivaudrait à un quart du budget carbone mondial pour un scénario à 1,5° C. Alors que les données scientifiques indiquent clairement que la réduction des vols est la seule solution efficace à court terme, l’industrie continue de croître et de nous vendre leurs mensonges verts à base de carburants aéronautiques durables et d’avions électriques qui n’offrent aucune possible réduction des émissions à court terme.

Est injuste et largement inutile

Le problème vient des jets privés, des vols de fret superflus et de la surabondance de vols touristiques. 80 % de la population mondiale n’a jamais pris l’avion, et 1% de la population mondiale est responsable de plus de la moitié des émissions des passagers aériens au niveau mondial. Cela comprend les vols d’agrément et les vols privés. En ce qui concerne les vols de fret, ils servent à acheminer ultra-rapidement des produits de qualité médiocre achetés sur internet, comme la « fast fashion » – une pratique polluante liée au capitalisme mondial qui encourage la surproduction et la surconsommation et a un impact climatique 100 fois plus important par tonne de marchandises transportées que le transport maritime.

Les vols commerciaux de passagers sont également en hausse, en partie du fait des compagnies aériennes à bas prix qui font main basse sur les avantages fiscaux et fragilisent les conditions de travail pour continuer à se développer, renforçant ce faisant les disparités de prix qui écrasent la concurrence des trains pour les trajets courts. Pendant ce temps, les jets privés sont plus nombreux que jamais, entraînant un doublement de leurs émissions entre 2021 et 2022. Alors qu’ils sont réservés aux super-riches, c’est à la majorité de la population mondiale d’en subir les conséquences, que ce soit en termes de conditions météorologiques extrêmes, de maladies liées aux émissions ou de pollution sonore, faisant de ces jets une atteinte scandaleuse au principe de justice climatique et sociale. Ainsi, si l’aviation présente certains avantages dans des secteurs spécifiques, et est indispensable pour permettre diasporas et aux personnes déplacées de rester en contact avec leurs communautés, la majorité des activités de cette industrie est inutile et intrinsèquement injuste.

Et cela avec nos subventions et nos allègements fiscaux

Malgré son impact désastreux sur le climat, le secteur de l’aviation bénéficie d’un traitement préférentiel par rapport aux autres moyens de transport dans le monde. Les compagnies aériennes ne paient pas de taxes sur le kérosène ni de TVA sur les billets d’avion, contrairement à tous les autres moyens de transport, tels que les voitures et les trains. Ainsi, la Belgique perd 700 millions d’euros par an en contributions fiscales provenant du secteur de l’aviation. L’industrie aéronautique n’échappe pas seulement à la taxation: elle est aussi abondamment financée grâce à de l’argent public et donc, en fin de compte, par les citoyen.ne.s. Par exemple, les aéroports régionaux bénéficient de millions de subventions, ce qui permet aux compagnies aériennes low-cost d’engranger d’énormes bénéfices, sans parler des aides d’État reçues par ces mêmes compagnies pour les sauver de la faillite au moment de la pandémie. Enfin, les autorités investissent des millions dans les infrastructures autour des aéroports, de l’argent public qui pourrait être bien mieux employé pour financer des moyens de transport alternatifs (ex: le train), l’éducation, les soins de santé, le financement des pertes et dommages, les réparations ou la révolution énergétique, alors que tant de citoyen.ne.s peinent à se nourrir et se chauffer.

Au détriment de la sécurité alimentaire et de la santé

L’aviation, ce n’est pas que les avions: cette industrie requiert des infrastructures envahissantes telles que les aéroports qui non seulement prennent beaucoup de place, mais nous ancrent aussi dans ce système de transport pour des décennies. Dans un petit pays comme la Belgique, il n’y a tout simplement pas de place – ni de besoin – pour six aéroports internationaux. Sur les 2500 hectares actuellement occupés par les différents aéroports, l’agriculture agro-écologique pourrait nourrir plus d’un millier de personnes chaque année ou absorber plus de 20 000 tonnes de CO2 par an. Au lieu de ça, les aéroports sont dotés d’extensions au détriment de terres agricoles, qui sont pourtant essentielles à notre souveraineté alimentaire. La bétonisation de nos espaces naturels et agraires nous rend d’autant plus vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes, comme l’ont clairement montré les inondations de 2021.

Ce n’est pas tout: ces nombreux aéroports au milieu d’un pays densément peuplé sont aussi néfastes pour la santé publique. Il y a actuellement en Belgique plus d’un demi-million de personnes qui vivent autour des aéroports, et qui sont exposées à des concentrations accrues de particules fines et à une perturbation de leur sommeil (en raison des vols de nuit), ce qui a un impact considérable sur les systèmes respiratoire et cardiovasculaire, entraînant de l’asthme, des maladies cardiaques et de l’hypertension artérielle. Les femmes subissent particulièrement les effets néfastes de cette pollution de l’air. Les riverain.e.s des aéroports incluent des communautés précarisées, marginalisées et racisées qui n’ont souvent pas d’autre choix que d’y vivre en raison du coût élevé du logement ailleurs, et qui voient le nombre de vols et la pollution qui en découle augmenter d’année en année. De plus, il suffit d’un seul incident pour qu’une terrible catastrophe comme celle de Bijlmermeer (près d’Amsterdam) se produise.

Et dans des conditions de travail difficiles

Le transport aérien est un important pourvoyeur d’emplois, mais beaucoup de ces emplois s’exercent dans des conditions de travail de plus en plus précaires et difficiles. Les bagagistes, les magasiniers et magasinières et le personnel de pistes doivent souvent effectuer des tâches dangereuses et éreintantes, aggravées par des pratiques douteuses de la part des employeurs, telles que les contrats à court terme et le travail en freelance, en sous-effectifs ou de nuit. Même des professions relativement valorisées comme le personnel de cabine ou les pilotes sont aujourd’hui soumises au dumping social, favorisé notamment par l’essor du low-cost.

Ces emplois sont également à l’origine de coûts importants pour la collectivité en termes de subventions, d’investissements et d’impact sur le climat et les nombreux emplois peu qualifiés sont très sensibles à l’externalisation et à l’automatisation. Dans un future proche, l’aviation devra décroître de façon radicale pour assurer un avenir vivable à la planète, et bon nombre de ces emplois disparaîtront également, ce qui les rend particulièrement précaires. À l’inverse, une relocalisation des chaînes de production associée à une réduction collective du temps de travail pourrait créer de nouvelles opportunités d’emploi à domicile dans de meilleures conditions de travail. Il est donc grand temps d’investir toutes ces ressources publiques dans le développement d’emplois de qualité, porteurs de sens et d’utilité sociale.

Il est temps d’agir

Alors que les scientifiques s’accordent à dire que l’aviation doit décroître à court terme pour assurer un avenir vivable à la Terre, cette industrie continue de croître, sans soucis des limites planétaires. Pendant ce temps, les nuisances et les problèmes de santé pour les résident.e.s locaux croissent également, et les populations du monde entier font face à des événements météorologiques extrêmes toujours plus dévastateurs. Cette situation affecte de manière disproportionnée les personnes qui contribuent le moins au problème, à savoir les communautés précarisées, marginalisées et racisées, ici en Belgique et dans le monde entier. Cette croissance est alimentée par la consommation de masse et de luxe, ainsi que par les nombreux allègements fiscaux et subventions dont le secteur continue de bénéficier, utilisant à mauvais escient les ressources publiques et l’espace dont nous avons désespérément besoin pour la révolution écologique et économique. C’est pourquoi Code Rouge demande : la fin immédiate des subventions à l’aviation, l’interdiction des jets privés et la décroissance radicale du secteur aérien.

Du 15 au 17 décembre, nous nous embarquons dans une action de masse pour la justice sociale et climatique, contre l’industrie aéronautique. Rejoignez-nous!

2023 - #BlockEngie

Pourquoi ?

Climat extrême, inondations, érosion des sols, augmentation des factures de carburant et d’énergie et hausse des prix des produits de première nécessité. Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles fait des ravages. Le pétrole, le gaz et le charbon sont directement impliqués dans les violations des droits de l’homme dans les pays du Sud et alimentent de nombreux conflits et guerres dans le monde. La crise climatique, énergétique, sociale et économique plonge les classes populaires et moyennes dans la pauvreté. Les plus vulnérables sont rendus encore plus pauvres par des factures d’énergie colossales. Pendant ce temps, les grandes entreprises fossiles comme Engie font d’énormes profits. Ces multinationales sont des acteurs clés dans l’histoire de la crise climatique actuelle. Cette histoire est celle de l’accaparement des terres, de la persécution et du colonialisme. Pendant des années, elles se sont efforcées d’influencer nos sociétés avec leur propagande verte toxique et leur capitalisme de connivence. Leurs actions destructrices du climat sont même récompensées par nos politiciens au moyen de primes financières et de diverses subventions. Les travailleurs de ce secteur, dont les revenus dépendent de leur emploi, sont tenus dans l’ignorance de leur avenir. Le temps presse et le défi est énorme, mais un avenir viable est encore possible. C’est pour cela que nous nous battons. Pour une société où les grands pollueurs sont tenus responsables de leurs actes, où chacun a un accès équitable à l’énergie et où les citoyens et les travailleurs sont soutenus pour s’éloigner des combustibles fossiles. Une société qui s’appuie sur les énergies renouvelables, qui lutte contre la pollution, qui nous rend indépendants des régimes douteux et qui garantit plus de paix. Une société où la transition climatique ne se fait pas sur le dos de la classe ouvrière. Une société avec une meilleure répartition des richesses, des droits fondamentaux pour tous, des factures d’énergie moins élevées, une meilleure qualité de vie et un bon avenir pour nos enfants.

Pourquoi Engie?

Engie empoisonne le climat

L’entreprise prévoit de construire jusqu’à trois nouvelles centrales au gaz fossile en Belgique, alors que les climatologues le disent sans ambiguïté : il n’y a plus de place pour de nouvelles infrastructures fossiles. En prenant en compte l’ensemble de la chaîne de production, le gaz est aussi polluant que le charbon et son extraction est associée, dans le monde entier, à une destruction de la biodiversité et de graves violations des droits humains, et ce surtout dans les pays d’Amérique latine et d’Afrique. Nous demandons que tous les carburants fossiles soient bannis.

Le dérèglement climatique n’est pas le seul problème. Il en va de la sécurité alimentaire et hydrique mondiale, de la démocratie et de la paix, du respect des limites planétaires et de l’écosystème dans son ensemble. D’ici à 2035, toute l’électricité en Europe devra être produite sans énergie fossile si l’on veut atteindre les objectifs climatiques qui nous éviteraient de vivre une ère dévastée. Actuellement, seul un tiers de l’électricité européenne est renouvelable. Construire aujourd’hui de nouvelles centrales qui continueront à brûler du gaz fossile jusqu’en 2050, c’est prendre en toute conscience la décision de rendre notre planète invivable. Tous les investissements que nous faisons maintenant doivent être consacrés aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables produites localement, et non au développement des énergies fossiles.

Engie s’enfuit avec notre argent

Engie s’en met plein les poches avec notre argent en pleine crise de l’énergie, l’entreprise française a payé 3,4 milliards de dividendes à ses actionnaires en 2022 ! Pendant ce temps, un très grand nombre de personnes vivaient dans le froid et la crainte de ne pas pouvoir payer leurs factures devenues astronomiques. En plus de cela, l’entreprise bénéficie non seulement des aides et primes publiques qui ont permis de payer les factures, mais elle reçoit aussi des subventions pour construire à Flémalle leur centrale au gaz fossile, calamiteuse pour le climat. Nous exigeons une énergie abordable pour tou.te.s.

Les actionnaires d’Engie remportent le gros lot. La multinationale s’est engagée à reverser 65% de ses bénéfices aux actionnaires quelles que soient les circonstances. Nous, citoyen.ne.s, devons par contre payer cinq fois la facture de politiques énergétiques défaillantes. Tout d’abord via la facture reçue dans nos boîtes aux lettres. Deuxièmement, à travers les aides publiques octroyées pendant la crise à Engie pour payer les surfacturations, aides d’un montant de 3,5 milliards d’euros pour la seule année 2022. Troisièmement, nous payons les subventions pour la construction des nouvelles centrales au gaz fossile (1 milliard d’euros au total, partagé entre Engie et Luminus). Ensuite, nous devrons bientôt payer pour l’exploitation partagée des centrales nucléaires d’Engie et pour le stockage des déchets nucléaires radioactifs. Enfin, les coûts liés à la destruction environnementale et au dérèglement climatique (coûts d’adaptation, coûts supplémentaires liés à la santé, etc) se retrouveront aussi in fine sur l’ardoise de la population, ici mais d’abord et surtout dans les pays victimes de la politique néo-coloniale d’Engie.

Engie met des vies en danger

L’entreprise maintient en activité des réacteurs nucléaires largement obsolètes, mais rejette sur la population le problème des déchets nucléaires radioactifs, dangereux pendant des centaines de milliers d’années. Les conséquences d’un accident nucléaire à Doel ou à Tihange, en plein milieu de zones densément peuplées, seraient catastrophiques. L’énergie nucléaire est le moyen le plus coûteux de produire de l’électricité et nous rend dépendants de pays aux régimes politiques dictatoriaux en plus d’alimenter une industrie néocoloniale pour s’approvisionner en uranium notamment. Nous réclamons une énergie sûre et sans dictateurs.

Les centrales nucléaires de Tihange et Doel ont été construites dans les années ‘80 et sont aujourd’hui totalement obsolètes. En maintenant les réacteurs opérationnels plus longtemps, le gouvernement et Engie jouent avec la vie de millions de Belges vivant à Anvers, à Liège et dans d’autres zones densément peuplées, à proximité des centrales nucléaires. Fukushima, Tchernobyl et Zaporijia montrent que les centrales nucléaires ne sont jamais sûres à 100 %. En outre, la protection des centrales nucléaires oblige un pays à recourir à un appareil militaire important. Sans parler des centaines de milliers d’années de déchets radioactifs pour lesquels il n’existe aucune solution. Nous laissons aux générations futures ce lourd héritage. Si l’on inclut tous les coûts de sécurité, de démantèlement et de stockage des déchets nucléaires, il s’agit d’une des énergies la plus chère de toutes.  En Belgique, les coûts de démantèlement, ont par exemple été récemment fortement majorés par le gouvernement (40 milliards au lieu de 14 milliards). Cela pèsera lourdement sur le budget de l’Etat, car Engie refuse de prendre des dispositions suffisantes.

L’énergie nucléaire est à l’opposé d’une énergie produite localement, bon marché et sur laquelle les utilisateur.ice.s ont leur mot à dire. L’uranium – qui est une ressource limitée – provient principalement de dictatures comme la Russie et le Kazakhstan. Les combustibles utilisés par Engie pour produire de l’électricité proviennent de régimes répressifs tels que le Qatar et le Kazakhstan, qui renforcent leur domination grâce aux revenus de l’économie extractiviste. Engie contribue même au trésor de guerre de la Russie en utilisant de l’uranium de ce pays dans ses centrales nucléaires.

Engie bloque la révolution énergétique

Moins d’énergie pour les gros consommateurs riches et pollueurs et suffisamment d’énergie propre à disposition pour ce qui nous importe vraiment : la vie quotidienne, les transports publics, l’agriculture durable, les soins de santé et d’autres secteurs publics. Voilà la recette de la révolution énergétique que nous appelons de nos voeux. Engie mise sur des sources d’énergie sales et veut continuer à accroître sa capacité de production à l’infini, y compris avec du gaz fossile. Engie, qui n’en aura jamais assez, bloque la révolution énergétique. Nous voulons un système énergétique qui ne soit plus détenu par des multinationales mais géré démocratiquement.Dans lequel il y a suffisamment d’énergie propre pour tou.te.s, mais où la surconsommation des riches et de l’industrie est réduite drastiquement.

Nous pouvons parfaitement nous passer de nouvelles centrales à gaz et d’énergie nucléaire si nous répartissons plus équitablement l’énergie disponible et si nous réduisons les activités polluantes et la surconsommation. Le secteur industriel belge représente près de la moitié de notre consommation d’énergie. Il s’agit souvent d’entreprises dont la production dépasse largement les limites de notre planète.  Une partie de cette production devra être arrêtée, après une prise en compte collective et démocratique des intérêts sociaux. En tant qu’entreprise cotée en bourse, Engie n’a aucun intérêt à la nécessaire diminution de la consommation d’énergie. Pire encore, plus on consomme d’énergie, plus l’entreprise engrange de bénéfices. C’est exactement pour cela qu’Engie n’a pas sa place dans le futur système énergétique.

Engie bye bye

Une énergie propre, bon marché et fiable n’est pas un luxe mais un besoin fondamental ! L’énergie est un bien commun trop important pour être laissé aux actionnaires et aux spéculateurs. Nous voulons que le secteur de l’énergie ne soit plus détenu par le secteur privé mais sorte de la logique de marché et soit géré démocratiquement par les utilisateur.ice.s d’énergie et par ses employé.e.s.
Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons reprendre le contrôle de la production et de la distribution d’énergie et répondre aux besoins de tou.te.s de manière équitable et durable, tout en nous préparant à la raréfaction des ressources. Le système de surproduction capitaliste et le gaspillage qui l’accompagne doivent cesser. Nous devons produire et consommer en fonction des besoins de toutes et tous, et non pour les profits de quelques-un.e.s.  Avec cette action, nous annonçons la fin d’Engie! Il faut un plan de reconversion juste pour les travailleur.euse.s d’Engie et des autres industries polluantes, piloté par les syndicats de travailleur.euse.s.
Nous avons besoin d’emplois sensés dans une économie décarbonée.

2022 - #StopTotal

Phénomènes météo extrêmes, maisons inondées, récoltes agricoles menacées, factures de carburant et d’énergie qui explosent et flambée des prix des produits de premières nécessité. Le moins que l’on puisse dire c’est que nous payons le prix fort pour notre dépendance aux énergies fossiles. Le pétrole, le gaz et le charbon sont directement impliqués dans des violations des droits humains dans les pays du Sud global. Ils alimentent en outre de nombreux conflits et guerres dans le monde.

La crise climatique, énergétique, sociale et économique plonge encore plus les classes populaires et la classe moyenne (les ménages, les travailleuses et les travailleurs) dans la précarité. Entretemps, les grandes entreprises fossiles comme TotalEnergies, pollueuses historiques, réalisent d’énormes bénéfices, pendant que les plus précaires se saignent pour payer des factures énergétiques indécentes. Elles continuent à influencer nos sociétés avec leur propagande faussement verte, nous induisant en erreur. Leurs actions qui nuisent à notre climat sont même récompensées par nos responsables politiques, au travers des mécanismes de primes et de réductions diverses. Les travailleuses et travailleurs du secteur restent quant à eux dans un flou total quant à leur avenir.

Le temps presse, le défi est énorme. Mais un avenir vivable est à portée de main, avec une société où les grands pollueurs sont tenus responsables de leurs actes, où chacun·e a un accès équitable à l’énergie et où les citoyen·ne·s et les travailleurs.ses sont soutenus dans leur sortie des énergies fossiles. Une société qui mise sur le développement des et un accès équitable aux énergies renouvelables, ce qui abaisse le niveau de pollution, nous rend indépendants de régimes douteux et nous assure plus de paix. Une société où la transition vers des énergies renouvelables et durables ne se fasse pas sur le dos des classes populaires. Une société avec plus d’égalité sociale, dans laquelle les droits fondamentaux de chacun·e sont respectés, des factures d’énergie moins élevées, une meilleure qualité de vie et un avenir enviable pour les générations futures. 

Ces dernières années, des citoyen·ne·s du monde entier sont descendu.es dans la rue par millions pour exiger des politiques climatique et sociale ambitieuse et équitable. Des progrès sont certes apparus. Mais un changement profond, systémique, se fait toujours attendre, pendant que le climat déraille littéralement sous nos yeux et les conditions de vie de plus en plus de citoyen·ne·s ne cessent de se dégrader.

Des grands changements dans l’histoire ont souvent eu lieu après des actes massifs de désobéissance civile. Des gens ordinaires ont choisi de résister de manière non-violente, d’enfreindre la loi, pour exiger avec détermination le changement, ensemble. C’est exactement ce que nous voulons faire avec vous.

Il est temps de pousser l’ère fossile vers la sortie et de bâtir ensemble un avenir viable et socialement juste. Coalition de citoyen·ne·s, d’ONG’s et de groupes d’action locaux uni.es dans leur volonté d’agir, Code Rouge a besoin de vous!

Notre première grande action a pour cible la multinationale gazière et pétrolière TotalEnergies. Pourquoi ? Avec la troisième plus grande raffinerie d’Europe et le plus grand réseau de stations-service de Belgique, ce géant fossile continue de générer des milliards de bénéfices, au détriment direct des ménages (surtout les plus précaires) et du climat. TotalEnergies ignore la gravité et l’urgence de la crise climatique et sociale. L’entreprise continue à investir massivement et aveuglément dans les énergies fossiles. Il s’agit du symbole même de l’emprise que les grands pollueurs fossiles ont toujours sur notre avenir. Et que nous choisissons de refuser.

Notez d’ores et déjà le 7 au 9 octobre dans votre agenda … TotalEnergies, nous arrivons!